jeudi 11 septembre 2008

Problème de conscience...


Bonjour tout le monde!


Je n'ai vraiment pas l'habitude de vous raconter ma vie sur ce blog, mais voilà, j'ai quand meme besoin de parler.. à mon ordinateur? hum..

*La vie est en ce moment bien difficile. Je viens de passer un été bouleversant: j'ai changé énormément en seulement deux mois. J'ai grandi, je me suis transformée, et j'en suis meme arrivée à me couper les cheveux ce qui ne m'était pas arrivé depuis des années et des années... j'avais les cheveux jusqu'aux fesses, maitenant j'ai un carré plongeant.

Je suis passée le 3 septembre à un age charnière dans une vie. Et depuis une semaine j'habite à plus de 200km de chez moi.

Je fais une prépa littéraire.

Enfin j'aimerai éssayer. Le problème c'est que je pleure.
Beaucoup. Meme si ça dépend des jours, tout ce dont j'ai envie c'est de me cloitrer dans mon studio et de ne plus sortir jusqu'à ce qu'on me dise: "C'est bon Miss P., c'est pas grave personne ne t'en veut meme si tu n'as pas éssayé".

Le deal c'était pourtant que j'éssaye quoi qu'il pouvait m'en couter. Mais il me semble que je n'ai pas réalisé lorsque j'ai envoyé mon dossier que je m'embarquais dans une galère sans nom. Qu'allais-je faire là-bas?Ce n'est qu'une fois seule, loin des gens que j'aime, dans une ville inconnue, avec un poids sur les épaules, et surtout sur ma conscience, que j'ai compris:
ça va être très difficile...

J'ai une envie irréprésible de tout quitter, d'aller me confondre dans l'anonymat des facs et d'apprendre à un rythme simplement humain et non pas sur-humain...

L'argument qui me trotte en tete est celui-ci: n'est-il pas, forcément, plus facile de réussir ses études, aussi difficiles soient-t-elles à partir du moment où on ne manque pas d'amour?

J'ai besoin d'amour, sinon je dépéris.. c'est très simple.

Leur argument est que je n'ai pas éssayé suffisamment longtemps pour pouvoir abandonner. Ils disent aussi que peu s'en sortent en fac, et qu'il vaut mieux avoir fait ne serait-ce qu'un an de prépa pour acquérir méthodes et culture nécessaires pour griller tout le monde en fac.


Bref, le problème c'est que je n'arrive pas à me décider. D'un coté j'aimerai y arriver mais j'ai une peur bleue des difficultés surtout de cet ampleur là. Je me connais un peu et je sais donc que si je continue j'aurai pu dvie: jprends ce que je fais tellement au sérieux! Il faut que je le fasse aussi parfaitement que je peux! Vu la montagne de boulot que je vais avoir, je ne pense pas pouvoir tenir un tel rythme je crois que je vais me rendre malade.. (j''espère que je ne suis pas trop embrouillée pour celui ou celle qui a le courage de lire ça .... qu'il en soit remercié d'ailleurs ^^) Et je n'ai pas envie d'arrêter de vivre pendant deux ans, ni pendant une année, c'est beaucoup trop long et je ne le supporterai pas.
Mais tout le monde avait mis tant d'espoir en moi et dans cette prépa .. que je me sentirai et que je me sens déjà une m***** de vouloir arreter maintenant. Je manque de c**** c'est indéniable.. malheureusement pour moi.


Faut croire que je suis malgré tout restée une toute petite fille....
*photos: toutes les deux sont prises du petit balcon de mon studio. Il s'agit en fait d'un ancien hotel, "l'hotel beausoleil". Sur la seconde ce sont les immeubles que l'ont voit de la fenetre, je suis en centre ville...

5 Comments:

Anonyme said...

Bonjour Mademoiselle P,

Je viens souvent vous lire et admirer vos photos en silence, mais je me permets ici d'intervenir puisque vous solliciter des avis "extérieurs"...
Il me semble à vous lire que votre décision est en quelque sorte déjà prise et que seule vous pèse le fait de l'annoncer auprès de vos proches ou encore la crainte, à terme, de faire le "mauvais choix". Pour tout dire, je ne crois pas qu'il y ait dans l'absolu de "mauvais" choix, tout dépend, je crois, de comment vous vivrez votre décision et ses "suites", mais de celles-là, on ne peut pas préjuger...
Ce que je veux dire, clairement, c'est :
Est-ce que la prépa vous assurera une solide formation (et je pense là tout autant au caractère pluridisciplinaire de la prépa par distinction de l'université qu'à l'acquisition de la méthode pour les différentes matières => le nombre de travaux rendus en prépa et les exigences quant à ceux-ci font qu'il y a sans doute à cet égard un "avantage" par rapport aux étudiants de la fac) ? Oui, je le crois. Cependant, si vous le vivez mal et si cela n'est pour vous que souffrance sans joie, je ne suis pas bien sûr que ce soit très profitable, le but n'étant évidemment pas de se "dégouter"...
Est-ce que l'on peut faire d'excellentes études à l'université, j'en suis persuadée ! Je ne suis moi-même arrivée à la fac que pour la maîtrise, mais j'y ai rencontré d'excellents étudiants, même s'il est vrai qu'en réalité la fac "écrème" finalement beaucoup plus d'une certaine manière et que seuls les étudiants sachant en quelque sorte travailler seuls et s'"autodiscipliner" tirent tous les bénéfices de celles-ci...
Il me semble que pour le choix, une question se pose sur laquelle vous donnez ici peu d'éléments : celle de la "discipline" pour laquelle vous avez goût et dans laquelle vous désirez vous engager : votre choix est-il fait ? si tel est le cas, le pensez-vous vraiment ferme ? Si ce n'est pas le cas, la prépa, par la pluridiscinarité dont elle vous permet de profiter est peut-être une meilleure chose (même s'il est bien entendu qu'être inscrit en fac de lettres n'empêche pas de continuer à lire de l'histoire... mais c'est tout de même moins "simple"...). Pour vous parlez de ma petite histoire, en entrant en hypokhâgne, je voulais faire de l'histoire et si je m'étais inscrite à la fac, c'est dans cette matière que je l'aurais fait. Cependant, je crois pouvoir dire que c'est en prépa (dans le supérieur en général) que l'on découvre véritablement ce que c'est que l'histoire, la géographie et bon nombre d'autres choses : j'ai toujours du goût pour l'histoire, mais la prépa m'a véritablement révéler que ce que je voulais en réalité c'était faire de la philo et que j'aurais été bien malheureuse en "historienne"...
Autre chose encore : en début d'année, en prépa, il est comme d'usage de la part des profs (comme aussi des élèves, sans doute, les relations peuvent être fort désagréables, mais tous ne sont pas comme ça Dieu merci ! il y a aussi des gens véritablement intéressés par ce qu'ils font et non pas seulement par la compétition et les concours !!!) d'en rajouter trois tonnes sur l'"horreur" et la "masse abominable" de travail pour en décourager certains... Par la suite, même s'il est vrai que la masse de boulot est impressionnante, cela se calme un peu et puis... pour dire les choses comme je les ai vécues, que de découvertes !!! quelle impression que l'on vous offre des tonnes de clés pour comprendre et découvrir le monde ! quelles joies enfin parfois et par-delà la fatigue ! Et pourquoi ne pas prendre les choses sans trop se mettre la pression (facile à dire je sais...), prendre ce qu'il y a de bon sans se mettre de stress inutile, profiter de ce qui est offert sans se laisser parasiter par des considérations subalternes...
Par ailleurs, pour ce qui est de l'université et par rapport aux arguments que vous donner ici... je ne sais pas : beaucoup des gens que j'ai rencontré qui ont fait toutes leurs études à l'université et qui, comme vous, ont du quitter leur ville pour le faire, me disent avoir pas mal souffert de la solitude et de l'isolement les premières années... De ce point de vue là, finalement, en prépa, au moins, on est dans une "classe", avec toujours les mêmes têtes et peut-être l'occasion de très belles amitiés ! Je suis sûre que vous n'êtes pas la seule de votre classe à ressentir ce que vous décrivez ici, seulement en début d'année, les gens sont souvent plutôt "fermés" et ont, en prépa c'est vrai, une certaine tendance à faire les "coqs" que rien n'atteint...
Voilà, ce ne sont là que quelques éléments tout personnels pour certains : je n'ai évidemment pas d'avis tranché à vous donner, la décision vous appartiens...

Bon courage à vous Mademoiselle P, je suis sûre que vous saurez trancher en faveur de ce qui est le mieux pour vous ! Ecoutez-vous, voyez vos envies, ce que vous vous sentez de faire pour mener à bien ce qui vous plaît et faites-vous confiance.

Albertine

Anonyme said...

PS : Pardon pour les innombrables fautes d'orthographes :-(...

francois amoretti said...

Hello miss P,

pour moi, tout changement était positif. Ca voulait dire que j'allais de l'avant, que j'étais effectivement vivant. Et puis j'aimais déménager, maintenant aussi.J'ai toujours aimé me retrouver dans un endroit où je ne connaissais personne: c'était comme une nouvelle naissance, tout reprendre de zéro en essayant de ne pas répéter les erreurs passées. Et quand ça n'allait pas, je partais encore plus loin: de Paris à Boston à Bergen à Dublin puis Tokyo. Même sans le sous, j'ai toujours fui à droite ou à gauche. "Fui": oui j'aimais fuir. Là j'ai encore envie de partir mais ce serait pour mieux me battre. Mais ça c'est moi.
Revenons vers toi.
200 km... C'est faisable en deux heures. Tu peux rentrer les week ends ou inviter tes amis à passer quelques jours (l'occasion de leur montrer ton premier chez-toi et de faire la guide dans une ville qui leur est encore plus étrangère qu'à toi).
Si tu as grandi pendant l'été (plutôt que grandir, mûrir), as tu trouvé de nouvelles forces? Des forces utilisables?
Je ne sais pas trop que te dire de la prépa littéraire. Moi j'étais en arts appliqués. Comme le dit Albertine (salut Albertine!!! Ca fait longtemps dis donc!), les profs cherchent à effrayer pour virer ceux qui n'ont pas la foi. C'est aussi l'occasion de réfléchir à la suite. De trouver ta voie (pour moi, ça a été d'aller voir à l'étranger).
Mais si tu te mets à pleurer, là c'est encore autre chose... depuis combien de temps es tu dans cette nouvelle vie? Penses tu que c'est assez pour prendre une décision? Que ferais tu si tu rentrais? (pour moi, rentrer ne serait pas du tout un échec. Eventuellement une perte de temps mais c'est tout). Et quelle fac? Dans le cas contraire, deux ans: ça peut passer très vite.

Je ne sais pas si tout ça a vraiment un sens...

J'essaye juste de te dire que je pense à toi et t'envoie plein d'ondes de réconfort!!!

(si tu es toujours triste ce soir, va faire un tour chez L, il a atteint des sommets de faiblitude! C'est génial! Il est terrible ce L!)

Anonyme said...

(Je vais rougir, là, François ! Il n'y a aucun mérite à être ridicule, je pense. Du mérite à l'assumer, ça, oui, par contre ! ; ) )


Hello, hello, Miss P. !


Pour moi, quelle consternation en débaroulant sur ce blog, alors que je me prépare moi-même à écrire quelque chose d'identique (sous un titre dûement volé à ta personne), au moins en terme de fondements et de ressenti.

Je t'ai lu et bien lu, parce que c'est écrit et bien écrit. CRIANT de vérité.

Au risque de faire dans la compassion de bas étage et dans le consensuel, j'ajouterai juste (parce que sur le fond, je suis d'accord avec Albertine, c'est pour ça qu'il y a des inondations en ce moment) que je peux deviner ce que tu ressens. Moi-même, combien de fois j'ai ressenti des choses similaires, dans les mêmes conditions, cette espèce de panique, d'impossibilité de respirer, d'oppression, de cachot, et cet écartèlement entre volonté (des autres, de soi) et cette "souffrance"(parce que c'en est une, il me semble), comme si c'était à moi-même que les circonstances me forçaient à renoncer. Des fois, je me suis accroché. Au début, surtout. Souvent, aussi, j'ai fui. Boté en touche, bifurqué. Avec des résultats plus ou moins satisfaisant, mais sans jamais le regretter, a posteriori, quand la culpabilité finit par se taire.

A posteriori, pourtant, je te dirais que les gens ont potentiellement raison (pour une fois) : si difficile que cela puisse paraître maintenant, il y a une chance pour que tu t'habitues. L'être humain a des ressources qu'il ne soupçonne pas, pour affronter les cas extrêmes. C'est un cap à passer, et il est "passable", si ardu qu'il paraisse quand on est balloté en pleine tempête émotionnelle, qu'on écope de tous côtés et qu'on a l'impression qu'on va sombrer à tout moment et ne jamais refaire surface. Avec aussi, éventuellement, une fois de l'autre côté, la fierté d'avoir traversé la houle et d'avoir su se surpasser soi-même.

Pour autant, on n'y gagne rien si en luttant, on finit par briser sa coque sur des rochers saillants.

Le plus important, dans l'histoire, ce n'est ni les études, ni les autres mais TOI. Même si je dis que je peux comprendre ce que tu ressens, ce n'est qu'une compréhension partielle parce que nous sommes tous différents, et que dès lors, nous ne pouvons trancher pour quelqu'un d'autre ni en positif ni en négatif. Dès lors et par extension, personne ne peut te faire de reproches, si tu choisis une autre voie, parce que personne n'est dans ta peau, personne ne souffre à ta place, personne ne sait ce qu'il t'en coûte ni ce que tu pourrais y perdre.

Par conséquent, je n'ai pas de conseil à te donner. Concernant l'intérêt de la Prépa, tout dépend de ce que tu veux faire comme études, de ce que tu veux faire après et de ton niveau actuel. Si tu es travailleuse et que, par exemple, tu souhaites être prof, la Fac, c'est bien suffisant, pas besoin de prépa pour y réussir (pas en Lettres, en tout cas). Si vraiment tu vises les étoiles, la prépa me semble par contre indispensable (et c'est vrai que pour le Capes, ça doit bien aider, parce que c'est un sacré niveau. Mais un niveau qu'on peut atteindre en buchant dans le cursus normal, malgré tout. Le tout, c'est de bucher. Moi, je l'ai planté royalement, mais je n'ai jamais fait grand chose non plus. J'ai quand même eu ma Maîtrise en ratant la mention bien d'un microcentième de point. Comme quoi, sans prépa et sans travail, on y arrive aussi... Jusqu'à un certain point).

Il y a un moment où il faut choisir : c'est toi ou les gens. Bien sûr, on a mis des espoirs en toi, mais si on t'aime, on peut te comprendre aussi, non ? Par conséquent, accepter. Et de la même façon, ne pas aller en prépa, ce n'est pas nécessairement sacrifier ton avenir. A ton âge, des avenirs, on en à plein. Tu peux brillament réussir dans une autre branche...

D'ailleurs, si tu n'as pas ton oxygène, comment tu fais pour respirer ?

La décision n'appartient qu'à toi. N'oublie pas que s'il est vrai que c'est une force de savoir dépasser tous les obstacles, ça demande encore plus de force de pouvoir admettre qu'on ne pourra pas franchir celui-ci ou celui-là. Il n'y a donc aucune décision que tu puisses prendre, en la matière, qui serait "lâche", et aucune décision qui ne te coûtera pas, de toute façon.

La vie est courte. Même si tu es encore jeune, il n'y a rien qui soit plus important que ça.

Si tu ne me crois pas, sors regarder les étoiles. Elles aident à replacer les choses en perspectives.

En ce qui me concerne, même si je ne te connais pas, ce qui m'importe le plus, c'est que tu sois heureuse. Alors tu penses bien, ceux qui te connaissent...

Mademoiselle P said...

Bonjour tout le monde!!
Je vous écris ce petit message pour vous dire que j'ai été très touchée par vos conseils et que je ne m'y attendais pas, surtout de la part d'Albertine (qui est toujours la bienvenue d'ailleurs).. ça m'a fait tout chaud au coeur et ça m'a fait du bien.
Je continue de méditer la question... et j'espère trouver une solution satisfaisante d'ici peu ...

bisouilles à tous...