mardi 13 mai 2008

Exposition: Le fruit de nos entrailles...


Un vieux truc de derrière les
fagots (et oui Mademoiselle P est une énigme à monter en kit.. petits bouts par petits bouts ;)

et,

il y a ce poème, récemment composé par Ulysse lui-même...


Ode au nombril

Dépourvu de cicatrice
Le premier-né d’entres nous tous
Fut-il sans doute attristé
De se savoir contrefaçon

Cette majuscule blessure
Entre toutes, les intimes
Et bien qu’encor’ exhibée
Par impossible : obscène

Je confesse mon sans-gêne
Par façon désintéressée
Mon amour de cette énigme
Cette insolite couture

Prélude aux imaginations
Des espaces invaginés
Il convoque toujours la frousse
D’espérer qu’il soit complice

Sans réclamer, sans caprices
Sans souvenir, des secousses
Ne se rappelle plus jamais
Qu’il fut aussi mutilation

La nécessaire coupure
Hélas, la plus unanime
Moi, qui rêve de l’oreiller
Et encor’ de l’avant-scène

Quoique ce n’est pas sans peine,
Ni sans choir, même réveillé
Ni comment - oblique aux rimes
De mon rêve : la suture

Et pourtant plus d’obligations
Envers tous les morts que j’aimais
Mais sans doute j’éclabousse
Et tache encore ma lectrice.


Alors qu'est-ce qu'on dit? qu'est-ce qu'on dit ? MERCI!
Et surtout, si quelqu'un d'autre est inspiré par le thème du nombril, qu'il ne se gène pas..

11 Comments:

francois amoretti said...

C'est le nombril qui fait réfléchir (sur soi-même?). Il faut le regarder de temps en temps.

Mademoiselle P said...

Tiens c'est marrant: je m'éttais moins intéressée au nombril qu'au ventre en lui-même en prenant la photo... il faut dire qu'à l'origine c'était censé être l'illustration d'un article à la noix sur l'avortement ( de mon ancien blog) d'où le titre. Je m'étais focalisée sur ce que renferme le ventre en l'occurence. Mais c'est vraiment chouette d'avoir d'autres points de vue. Merci. ^^

Mademoiselle P said...

Je m'éttais
tu t'éttais
Il s'éttait
... Du verbe s'étter bien sûr...

francois amoretti said...

C'est un chouette verbe, s'étter.
Utilisons-le!

Mais oui, le nombril! C'est le centre! C'est amusant cette cicatrice qui ne nous sert plus à rien. Ce cher petit souvenir de notre passage chez Maman. J'aime bien les nombrils!

Nous nous s'éttons/s'éttions regardés les nombrils (quelle phrase!).

L. said...

J'ai bien noté qu'on restait dans la thématique des fruits, superbe constance, ou métaphore, ou synecdoque (métonymie ?), ou clin d'oeil sémantique. ; )

La photo, je ne peux pas trop la regarder, par contre, parce que j'ai été élevé chez une branche radcale des Jésuites et que là-bas, onb se faisait pendre par les orteils pour moins que ça !

Mademoiselle P said...

Moi je m'étte regarder le nombril tous les matins, tous les midis, mais le soir.. je ne peux plus:il disparait sous les plis de la chair...
(et voilà j'ai encore craqué)

Mademoiselle P said...

@ L.: effectivement on reste bien là encore dans la thématique des fruits.. je l'ai po fait exprès, c'est marrant.
Vous avez encore peur des Jésuites L.?

L. said...

Plus que jamais !

Ils-sont-par-tout !

Sous mon clavier ! Sous mon Christian (clavier, humour avec les Jésuites et Christ-ian, houlà, ça carbure fort au boulot !) Et même dans ma tête !

Attention ! Là ! Un Jésuite !

Mademoiselle P said...

Niaaaaa!!! On va tous devenir paranos...

Ulysse said...

Ce phénomène merveilleux qu'est le nombril...
Il faudrait lui dédier plus qu'un poème...

Mademoiselle P said...

Tu serais chiche de lui en faire un?